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Vendredi Nov 29 2024 09:34
6 min
Parmi les données les plus attendues cette semaine, on trouve l’emploi aux États-Unis. Il est très probable qu'il détermine le sentiment des marchés pour tous les types d'actifs financiers. Les données ISM en provenance des États-Unis pourraient éclairer davantage l'évolution récente de l'économie américaine. En Europe, la publication des données PMI de plusieurs pays ainsi que du taux de chômage pourrait à comprendre les éventuelles prochaines décisions adoptées par la BCE en matière de politique macroéconomique. Le PIB de l'Australie est également en ligne de mire cette semaine.
Voici les principaux événements de la semaine:
La journée commence par la publication des données de l’indice PMI manufacturier de l'Espagne, de la Suisse, de l'Allemagne et de la zone euro. Cet indicateur sera surveillé de près, notamment compte tenu des signes de lenteur de la reprise dans l'Union européenne. Une valeur inférieure à 50 indique généralement une contraction, tandis qu'une valeur supérieure suggère une expansion. Le marché surveillera les performances de l'indice PMI de l'Allemagne, plus grande économie d'Europe, qui affiche des résultats constamment inférieurs à 50 depuis 2022. Dans l'après-midi, le PMI manufacturier américain sera publié. Avec des chiffres inférieurs à 50 ces derniers mois, si l'indice PMI manufacturier s'avère plus élevé que prévu, il pourrait renforcer le dollar et exercer une pression sur les marchés boursiers mondiaux en raison de la possible poursuite d'une politique monétaire plus stricte de la part de la Fed. Le taux de chômage en Europe a connu une tendance constante à la baisse au cours des derniers mois, et le dernier chiffre se montait à 6,3 % (le meilleur depuis le début de la pandémie). Si ce chiffre est inférieur à 6,3 %, la BCE pourrait prendre des mesures de politique monétaire plus restrictives dans les mois à venir.
Les offres d’emploi du JOLTS seront le point fort de la journée. Souvent négligée, cette donnée est devenue de plus en plus pertinente pour évaluer la politique monétaire de la Réserve fédérale, car elle permet de comprendre l'un des indicateurs clés de la santé économique aux États-Unis : le marché du travail. Une hausse inattendue des offres d'emploi indiquerait que l'économie américaine est plus dynamique que prévu, ce qui pourrait finir par compliquer les efforts de la Fed visant à contenir l'inflation. D'autre part, une baisse pourrait atténuer les inquiétudes concernant les pressions inflationnistes et soutenir les valeurs technologiques sensibles aux taux d'intérêt. L'Australie doit publier son PIB, et comme celui-ci a diminué au cours des derniers relevés, le marché le surveillera de près.
Deux indicateurs critiques influenceront le sentiment du marché mercredi : Le rapport d'évolution de l'emploi dans le secteur privé (ADP) : Précurseur du rapport officiel de l'emploi (NFP), l'ADP devrait donner un premier aperçu de la vigueur du marché du travail américain en novembre. Les deux derniers relevés de l'ADP ont montré des chiffres meilleurs que prévu, et si cela se reproduit, cela pourrait renforcer le dollar américain à court terme par rapport à ses homologues.
L'autre indicateur est l'ISM non manufacturier : Il s'agit d'un baromètre essentiel de mesure de la santé du secteur des services, qui représente la majeure partie de l'économie américaine. Le fait que cet indicateur se trouve régulièrement au-dessus de la barre des 50 montre que le secteur des services aux États-Unis est solide, ce qui pourrait, une fois de plus, favoriser le dollar.
L'indice PMI de la construction au Royaume-Uni sera suivi de près après des mois de volatilité enregistrés dans le secteur. La Banque d'Angleterre ayant commencé à réduire les taux d'intérêt lors des dernières réunions, on s'attend à ce que le secteur de la construction connaisse une hausse dans les mois à venir, un facteur qui créera plus d'emplois à court terme. D'autre part, un chiffre inférieur aux prévisions pourrait suggérer un ralentissement plus large du secteur du logement britannique, ce qui pourrait inciter la Banque d'Angleterre à poursuivre sa politique de réduction des taux. Aux États-Unis, les premières demandes d'allocations chômage apporteront des informations supplémentaires sur la santé du marché du travail. Un chiffre inférieur aux prévisions maintiendra la pression sur la Fed, tandis qu'une hausse inattendue pourrait stimuler le marché boursier en raison d’attentes de réductions plus rapides des taux qui viendraient stimuler l'économie.
Le rapport sur les emplois non agricoles (NFP) sera, comme d'habitude, l'événement majeur de la semaine. Les marchés s'attendent à une croissance modérée de l'emploi en novembre, après les chiffres élevés des mois précédents. Le marché est particulièrement nerveux par rapport aux données du NFP, car le relevé précédent n'était que de 12 000, soit l'un des chiffres les plus bas depuis janvier 2021, date de la dernière fois où le NFP était négatif. Si la création d'emplois est trop faible, la politique monétaire est soumise à une forte pression, car la Fed doit lutter contre l'inflation tout en stimulant l'économie et la création d'emplois. Un chiffre moins bon que prévu pourrait obliger la FED à réduire ses taux à court terme, un facteur qui pourrait faire repartir l'inflation.
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